Bienvenue sur le site de Mercedes de Otto
Artiste scultrice | Barcelonne - Bruxelles
Bienvenue sur le site de Mercedes de Otto
Comme ces « tanagras », les sculptures de Mercedes de Otto sont des pièces vivantes. Dans sa simplicité, sa beauté et sa douceur, chacune d’entre elles a son caractère personnel indissociable, sa vie propre, son nom, son geste et son âme particulière.
Mercedes a commençé la sculpture en 1997 et a suivi les cours des « Ateliers de la rue Voot », à Woluwé, avec le professeur vietnamien Van Hung. Depuis un peu plus de deux ans maintenant, elle travaille à l’Académie d’Ixelles.
Mercedes aime travailler avec des modèles vivants. Il est très important pour elle de s’inspirer du corps humain, tout en gardant sa spontanéité.
Ses pièces, en terre cuite ou en bronze, représentent généralement des enfants ou des jeunes filles. En ce moment, Mercédès travaille surtout le portrait.
Le style de son oeuvre est à l’opposé de tout academicisme et s’inscrit à contre courant des modes et des tendances de l’art contemporain que l’on peut contempler dans la plupart des galeries, expositions et foires d’art.
Dans ce sens, elle est extrêmement originale, l’art d’aujourd’hui étant très obsédé par la laideur, les malheurs et souffrances du monde actuel. Toutefois, on ne doit pas l’assimiler à une innocence inconsciente et indifférente face au malheur, à une insensibilité égoïste face à la souffrance du monde. Je citerai, à ce propos, le poète russe Ossip Mandelstam : « Seuls ceux qui n’ont pas eu à payer un prix fort pour le doux plaisir de vivre et respirer peuvent se permettre des sentiments de refus ou de dédain envers la vie et la beauté ». L’art de Mercedes exprime une douceur qui n’est pas un hasard et n’aurait pas été réalisable sans l’expérience de l’infortune et de la souffrance.
Les sculptures de Mercedes nous parlent, modestement mais sans hésitations et avec spontanéité, de vie, de beauté et de bonheur.
Je pense que ces pièces ne sont pas sans évoquer les « tanagras » hellénistiques, ces statuettes de terra-cotta peintes, datant du IVème siècle avant JC, essentiellement des femmes drapées, des danseuses ou des enfants, originaires des ruines de la ville grecque de Tanagra, en Béotie, et que l’on peut admirer au Louvre. Le poète allemand Rainer Maria Rilke leur a consacré un poème. Il a très bien décrit le sentiment de « vie éternelle » qu’elles inspirent.